4ème session des journées théâtrales de Carthage du 28 octobre au 6 novembre
La 4ème session des Journées théâtrales de Carthage s’annonce dans la nouveauté. Depuis leur création en octobre 1983, les Journées théâtrales de Carthage sont une vitrine de la création nationale tunisienne. Cette session se veut celle de la diversification (participation de troupes africaines et européennes) et de la qualité avec l’ambition d’un marché théâtral arabe, à l’instar du marché du film
Statistiques générales :
Participation de 24 pays (14 arabes, 5 africains et 5 européens). Les troupes qui participeront à ces journées seront au nombre d’une cinquantaine dont 31 tunisiennes, 12 arabes, 5 européennes et 2 africaines. A Tunis, 70 représentations auront lieu, et 13 pièces seront jouées en compétition. A l’intérieur du pays, on prévoit 107 représentations. Au total, ces journées vont mobiliser 800 hommes de théâtre, dont 300 viennent de l’étranger.
L’un des points forts également des J.T.C. concerne le colloque qui se déroulera à l’hôtel International du 30 octobre au 2 novembre sur la « Diffusion du produit théâtral arabo-africain » avec la participation de 14 Tunisiens et 20 étrangers. Le marché du film arabo-africain organisé en parallèle avec le colloque verra la projection de 30 pièces arabo-africaines.
LE THEATRE ARABE
L’absence du théâtre dans l’histoire des cultures arabo-musulmanes, est un problème qui se traduit par le désir constant d ’en justifier l’existence.
L’interdiction de la représentation théâtrale reste implicite dans l’Islam qui rejette la mythologie grecque pour prêcher l’unicité de Dieu contre le polythéisme. L’interdiction de la représentation divine est un trait fondamental qui distingue l’Islam des autres religions monothéistes.
Une certaine théâtralité réside cependant dans quelques rites et cérémonies religieuses : le Zar, rite de dépossession qui comporte des personnages masqués ; la danse du derviche tourneur et surtout la ta’ziyah shiite qui est un théâtre religieux commémorant le sacrifice d’Husayn, petit-fils du Prophète.
Outre la poésie, le conte n’a-t-il pas été comme l’affirme Abdelwahab Bouhdiba « un substitut musulman au théâtre grec ? ».
L’expérience théâtrale arabe existe de nos jours. Son authenticité et sa valeur ne sont pas nécessairement tributaires d’un passé, il s’agit donc de la juger en fonction du présent.
OUVRAGES A CONSULTER AU CENTRE DE DOCUMENTATION TUNISIE MAGHREB.
AZIZA (Mohamed).- « Regard sur le théâtre arabe contemporain ».Tunis, M.T.E., 1970.
AZIZA (Mohamed). – « Le théâtre et l’Islam »., Alger, SNED, s.d.
BEN HALIMA (Hamadi). – « Un demi-siècle de théâtre arabe en Tunisie (1907-1957)» – .Tunis, Université de Tunis, 1974.
LANDAU (Jacob). – «Etudes sur le théâtre et le cinéma arabes» Traduit de l’anglais par Francine Le Cleac’h. – Paris Maisonneuve et La Rose, 1965.
MAUME (Jean Louis) – «Situation du théâtre tunisien, évolution et tendances actuelles du théâtre arabe en Tunisie». Doctorat de 3ème cycle. – Paris, 1974.
NCIRI (Belgacem). – Patrimoine culturel et tradition théâtrale maghrébine. Doctorat de 3ème cycle. – Paris, 1980.
MEJRI (Mahmoud). – «La nouvelle thématique dans le théâtre tunisien contemporain». Doctorat de 3ème cycle. – Paris, 1985.
A consulter également les articles de la revue IBLA sur le théâtre tunisien.
Yassine CHAIB
Correspondances n°13, Centre de Documentation Tunisie-Maghreb, novembre 1989
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
IRMC (13 décembre 1989). 4ème session des journées théâtrales de Carthage du 28 octobre au 6 novembre. Le carnet de l'IRMC. Consulté le 12 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/qi7t
