La Tunisie vue de France

Arabies. n° 21. Septembre 1988. P. 18 à 21 : “Les cinq soucis de Ben Ali” par Roger Farhat, journaliste à l’agence KUNA, Paris.

L’article est avant tout marqué du sceau de l’étonnement face à la soudaineté, au calme dans lequel a eu lieu la succession de Bourguiba. L’auteur distingue cinq axes dans la nouvelle politique mise en oeuvre depuis le 7 Novembre : la “Démocratisation”, la mise à l’honneur de l’Islam, la lutte contre ce qu’il appelle “les féodalités” issues du régime précédent, l’utilisation tactique de la lutte entre anciens et modernes, la constitution d’une assise sûre pour le nouveau gouvernement formée autour du “groupe de Saint-Cyr”. Cinq difficultés attendent le président Ben Ali à la rentrée : préparer les élections partielles, préparer au mieux la rénovation de 1’U.G.T.T. , gérer une situation économique difficile, asseoir le nouveau régime au plan international, vis à vis de Paris, Washington et du Maghreb, et élaborer surtout un projet de société mobilisateur.

Autrement : Islam le grand malentendu. n°95. Décembre 1987. P. 37 à 44. “Tunisie : une laïcité dépassée par Robert Santucci”.

Cet article a pour ambition essentielle de nous offrir un aperçu historique des rapports entre Etat-Laïcité et Islam depuis 1956. Peu à peu l’Islam en Tunisie est redevenu un vecteur politique, ce cheminement étant facilité par une certaine sclérose interne et l’échec des solutions laïcisantes au Moyen-Orient, notamment inspirées de l’expérience nassérienne.

Jeune Afrique. 10 Août 1988. n° 1440. ~P.20-27. “Tunisie : la démocratie à grand pas” .

C’est un dossier de huit pages qui nous est offert ; les auteurs, François Soudan, Souhayr Belhassem et Samir Gharbi s’y livrent à un état des lieux politique : perspective d’action, bilan des premiers mois écoulés depuis le 7 Novembre 1987. Résolument optimiste, voire parfois laudatif, le ton n’en est pas moins réaliste. Est mise en évidence la notion de “Benalisme”, indice s’il en est qui caractérise l’intensité des chanqements menés par le Président tant dans les choix politiques effectués que dans celui des hommes appelés au qouvernement, marquant une nette ouverture sur la société civile. Le dossier nous offre également un regard africain sur le changement en Tunisie, regard porté par Atsutsé Kokouvi Agbobli, où la Tunisie apparaît comme le symbole démocratique de l’Afrique actuelle. Les deux dernières pages sont consacrées à une interview d’Hédi Baccouche où celui-ci avance l’idée d’un possible sommet des chefs’ d’Etat Maghrébins le 7 Novembre 1988 à Tunis.

Les Cahiers de l’Orient. n° 7. Troisième trimestre 1987. P. 13 à 21. “Tunisie les grands défis”.

Cet article écrit par Alia Ben Ezzedine, journaliste, nous narre la prise de pouvoir du Président Ben Ali et souligne l’unanimité et le sentiment de soulagement qui prévalent à l’heure actuelle ainsi que le reflux subi ou tactique des islamistes.

Pour citer ce billet : “La Tunisie vue de France”, Correspondances n°0, Centre de Documentation Tunisie-Maghreb, octobre 1988

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